Mon petit lagon

Le cyclage dépend surtout des ingrédients introduits. En eau douce, le délai est en général de 3 semaines pour que le bac soit "cyclé". Car on ne met que de l'eau, du sable et quelques plantes. Ce sont les plantes qui apportent la majorité des micro organismes nécessaires au déroulement des cycles. Plus on met de plantes, plus le cycle se raccourci de quelques jours, car les micro organismes sont plus nombreux à faire le boulot.
En eau de mer, c'est pareil, ce n'est pas plus long qu'en eau douce, il faut apporter les organismes décomposeurs, soit avec des pierres vivantes (prélevées dans la nature   ), soit avec des organismes décomposeurs de culture, ce que j'ai fait pour éviter l'impact sur le milieu naturel
Le cyclage de mon bac a duré deux bonnes semaines, maintenant j'introduis les animaux au compte-gouttes pour ne pas perturber les paramètres biogéochimiques en augmentant la biomasse trop rapidement. Hier j'ai mis un escargot, ce week-end j'introduirais deux coraux mous. Dans quelques semaines, j'introduirai d'autres coraux mous.
Par contre, un bac récifal Jaubert mettra un peu plus de temps pour venir à "maturation" et trouver sa stabilité, une question d'observation et surtout de patience.

J+22

L'aventure continue, l'introduction de deux coraux mous, dont un corail cuir, a eu lieu samedi 18 en fin de journée.

Le Pachycluvaria et le Sinularia flexibilis en provenance du club de Montereau (Merci à Marie) et récupéré samedi midi, ont pris place dans le bac. Si le Pachycluvaria commence à déployer ses polypes, le sinularia procède à une mue afin de s'adapter à son nouvel environnement. Je vais donc lui laisser le temps de se remettre de son transfert.
Dans ses deux coraux, beaucoup de faune, de macrofaune et de microfaune. De petits escargots dont des Euplicas, des Nassarius et des Engina. De petites ophiures, en cours d'identification, ainsi que des astérina (bleu foncé et vert), mais aussi des amphipodes et autres micro bestioles. La diversité augmente au fur et à mesure, la prochaine introduction de coraux aura lieu courant novembre.

J'essaierai de mettre tout ça en photos dès que possible.

J+46
Petit aperçu sur quelques-uns des organismes décomposeurs en macro vidéo. L'animal principal a été identifié par notre spécialiste Aquamicrofaune comme un Cyathura sp, pour info, les grains de sable ronds font de 1 à 2 mm, 3 mm pour les plus gros.



Autres nouvelles. Le kH a un peu remonté depuis la dernière fois, il est passé de 6 à 7,4 ce qui est pas mal pour un Jaubert. Les NO³ sont toujours au plus bas (inférieur à 1mg/L), et le pH toujours à 8,4.

Si le nombre de micro vers, cités ci-dessus, a diminué, c'est le nombre de planaires qui augmente.


L’eau, qui est toujours trouble, s’est largement teintée de vert et devient un peu plus opaque aujourd'hui. J’ai continué les recherches à ce sujet sur des forums sur le récifal (pas trouvé de sujets précis et explicites), sur les groupes Facebook (là, les réponses sont souvent inappropriées, et certaines font parfois peur).

Je pense avoir cependant une piste sérieuse après avoir lu ces deux articles sur un blog bien connu des récifalistes Jaubert :
  • Le bloom bactérien
  • Les eaux troubles en aquarium

Après lecture, je pense être en présence d’un bloom bactérien engendré par les diatomées qui ont disparues progressivement, libérant une masse de matière organique conséquente, de l'introduction de vivants (production de déchets) accompagné par une distribution de nourriture les deux dernières semaines précédent le phénomène décrit (pastille et moule hachée en petite quantité), nourriture elle aussi génératrice d'une masse de matière organique.

Ce bloom bactérien provoqué par la masse de matière organique dissoute, s’est combiné avec un développement de micro algues vertes, certainement du à l’introduction de la spiruline présente dans la pastille végétale, alimenté par l'éclairage qui est à 12h/J maintenant et à 70% de sa puissance. Je pense que la combinaison de ces trois facteurs, précédemment cités, correspond au déclenchement du phénomène actuellement présent.

Enfin, c’est la seule explication plausible et rationnelle que j’ai pu extraire de mes observations et de mes lectures. Je vais patienter en attendant que ça se résorbe, car je pense qu'il n'y a pas de solution "miracle", autre qu'une solution naturelle ...

Coté animaux, le sinularia s'obstine a ne pas vouloir reprendre le "cours normal" de sa vie. Pas d'amélioration depuis son arrivée, je vais peut-être le sortir pour voir s'il n'y a pas de nécrose que je ne peux pas voir à cause de l'eau trouble.

J'ai découvert plusieurs intrus dans mon bac, et ce, par hasard. J'ai remarqué que mon escargot Trochus, inactif et caché le jour, était sur la vitre avant hier matin. J'en ai profité pour l’ausculter avec ma grosse loupe, et j'ai vu plusieurs choses bizarres sur sa coquille.

Première photo, j'ai identifié à première vue à la loupe une aiptasia. Mais une fois la photo agrandie (x100 à peu près), j'ai un doute sur son espèce. J'en commencé des recherches à ce sujet.


Deuxième photo, ce que pense être une patelle de moins de 5mm


Troisième photo, une autre patelle, toujours d'après moi, très très très petite, car elle fait à peine un demi-millimètre.


J'ai également fait des macro vidéos du Trochus, en fin de journée, lorsqu'il s'est déplacé. Je vous posterai tout ça le plus rapidement possible.

Après presque deux mois sans m'en occuper, mon petit récif, je dirai plutôt mon petit lagon vu ça disposition, a pris une forme "sauvage". Un grand manque d'entretien et de surveillance lui ont permis de laisser libre cours à son évolution "naturelle" dans ce vase clos.
Un bien fait somme toute, même si la vision esthétique n'était pas des meilleures. Le plus important est que les occupants du bac se soient débrouillés pour croître sans mon intervention, un peu trop même!

Un peu plus d'informations et de photos prochainement, et dès que possible.

Quelques nouvelles de mon petit lagon.

Après avoir baissé la puissance et réduit la durée de la photopériode, j'ai également fait un petit changement d'eau de 12 litres pour aider l'eau à s'éclaircir. J'ai également mis un petit filtre avec de la résine PhosEx pour éviter la prolifération des algues inférieures.
Pour faire diminuer le "bloom", j'ai aéré l'eau. Pour éviter la formation d'un brouillard salin trop important avec un aérateur classique, j'ai utilisé un petit incubateur (pour oeufs de cichlidés, merci Thomas). Ça crée un courant d'eau chargé de très fines bulles, ce qui aère très bien la colonne d'eau.

L134 a écrit:Ca avance tout de même

Si tu veux que l'on fasse un saut à Montereau ou à la jardinerie de Châteauneuf fait moi signe

Oui, ça avance doucement. Pour résoudre mon problème bloom/phyto, j'ai introduit ce matin des anémones disques. J'ai passé une annonce sur les groupes Facebook, j'ai reçu plusieurs propositions de boutures de coraux sur la métropole et j'ai trouvé ce que je cherchais en quelques heures.
C'est un récifaliste de St Jean le Blanc qui m'a vendu des boutures de Rhodactis indosinensis de couleur verte. Photo de la bouture de 6/7 têtes prise dans le bac d'origine.


Pour Montereau ou Châteauneuf, je vais attendre un peu que la situation sanitaire se décante, je te remercie pour la proposition

J+ 135

Grosse surprise ce matin, Miss Anémone avait encore déménagé !  Elle s'était déplacée une première fois lorsque j'ai mis en fonction l'aération, ce qui avait provoqué un léger flux supplémentaire dans la colonne d'eau. Entre temps, elle était revenue à sa position initiale.
Cette nuit, elle s’est déplacée pour la troisième fois, de la grosse roche sur laquelle elle était revenue initialement, pour aller se positionner près de la vitre frontale, et ce, sur la coquille vide du Turbo setosus?!? Pour faire ce voyage de 10 à 15cm, elle a du emprunter une partie sur le sable. Pour une anémone qui n'aime pas trop le sable, ça ne l'a pas contrarié du tout.

Voici comment elle était ce matin, juste au moment de la mise en route de l'éclairage.



Et un peu plus tard dans la matinée, une fois bien ouverte.



Le fait d’avoir ajouter un deuxième petit filtre, et par conséquent varié le flux de brassage, a du la contrarier.
Ce n’est pas grave, juste que le pachyclavularia qui se trouve à proximité, fait un peu la tête, et replie ses polypes de ce coté là.

Lorsque j'ai introduit l'anémone Entacmaea Quadricolor, j'ai également introduit des Rhodactis indosinensis vertes (anémone disque). Une petite photo de ces dernières.



Je vais essayer de trouver d'autres coraux mous sur Orléans pour le mois prochain.

A suivre ..

Bonjour pat,

Ne t'inquiètes pas le couvercle est bien fermé, et je la surveille de près car elle a encore bougé cette nuit. C'est une fugueuse, comme la plupart des anémones, elle va bouger tant qu'elle n'aura pas trouvé sa place, si un jour elle arrive à la trouver

Compte-rendu et analyse des 6 premiers mois du bac

Le bac dans son ensemble s’est bien comporté. Grâce à l’introduction d’organismes décomposeurs vivants, lors de sa mise en route, le cycle de l’azote a pu se dérouler rapidement sans soucis particuliers.
Mais compte-tenu des soucis d’absence répétés, je me suis retrouvé avec des phénomènes de blooms bactériens persistants. Plusieurs facteurs liés à ces soucis auraient pu être éviter, c’est l’analyse que j’ai pu réaliser après une longue réflexion et plusieurs recherches sur ce phénomène.
Le principal facteur, qui pour moi est certainement le seul, aurait été d’éviter d’introduire un corail cuir en début de démarrage du bac, tel que le Sarcophyton, le Lobophytum, ou encore le Sinularia. En effet, l’équilibre biogéochimique précaire et fragile du bac, ne permettait pas encore l’introduction d’un tel corail mou.
Si l’introduction du corail mou simple, comme le Pachyclavularia, n’a pas posé de problème à l’équilibre du bac, car peu exigeant et assez robuste quant à la qualité biogéochimique de l’eau du bac. Ces paramètres plus ou moins instables mais corrects, lui permettent de s’adapter relativement facilement dans un bac encore très jeune, sans bouleverser ces derniers.
Par contre, en ce qui concerne l’introduction d’un corail cuir comme le sinularia flexibilis, n’était pas un choix judicieux de ma part, et pour cause.
En règle générale, lors d’un changement de paramètres biogéochimiques de l’eau d’un bac, quel qu’il soit, un corail cuir procède à une mue afin de s’adapter à ces nouveaux paramètres, ou tout simplement pour se débarrasser d'impuretés accumulées à sa surface.
Il peut également le faire lors de l’introduction dans un nouvel environnement, tel qu'un changement de bac. C’est sa façon pour mieux appréhender ces changements. Si ce nouveau corail cuir est petit, les résultantes de la mue, je ne vais pas dire qu’elles passeront inaperçues mais, auront un moindre impact sur l’équilibre du bac encore jeune si ce dernier est bien peuplé d’organismes décomposeurs.
Par contre, quant le corail cuir a une taille assez grande, voire « respectable », là, l’impact peut-être énorme sur l’équilibre du bac, les paramètres biogéochimiques se retrouvent ainsi bouleversés.
Cette masse organique particulaire issue de la décomposition de la mue, par les organismes décomposeurs,  va être transformée en gigantesque masse organique dissoute. C’est là que rentrent en fonction les diverses bactéries (elles sont là pour ça), afin d’absorber cette  MOD.
Voilà pourquoi je me suis retrouvé avec ce brouillard bactérien, rien d’anormal, seulement un phénomène naturel que j’aurai pu éviter, si j’avais été plus présent, mais surtout plus vigilant sur les espèces de coraux mous à introduire dans un bac encore très jeune, aux paramètres biogéochimiques encore instables.
Actuellement, l'eau est encore légèrement trouble, je laisse faire sans rien toucher, je vais juste introduire d'autres coraux mous du genre Rhodactis et Ricordeas, et ce, avec parcimonie. Quelques photos du bac prochainement.